Il est attendu que les banques multilatérales de développement se retrouvent au coeur des discussions jeudi et vendredi dans la capitale française, où le président Emmanuel Macron accueillera près d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement avec pour objectif d'établir une feuille de route destinée à alléger le fardeau de la dette pour les pays à faible revenu et à disposer de fonds supplémentaires pour le climat.
Selon un rapport d'experts pour les pays du G20 dévoilé l'an dernier, les dirigeants des créanciers multilatéraux, les Etats actionnaires et les agences de notation de crédit sont trop timides en matière de risques financiers. Une plus grande tolérance au risque pourrait permettre de libérer à moyen-terme des centaines de milliards de dollars, ont-ils estimé.
Un projet de communiqué du sommet de Paris à propos des banques multilatérales de développement (BMD) appelle celles-ci à un nouvel effort afin d'"optimiser" l'utilisation de leurs capitaux et les "encourage à prendre des mesures innovantes".
"Cela doit inclure d'explorer l'incorporation d'une part prudente du capital de garantie dans les cadres d'adéquation des fonds propres des BMD (et) de diversifier leurs sources de financement (dont en envisageant d'émettre du capital hybride)", est-il écrit dans le document, dont la version finale pourrait évoluer.
Les dirigeants réunis à Paris devraient aussi soutenir un projet permettant aux pays riches de réorienter une partie des droits de tirage spéciaux non-utilisés du Fonds monétaire international (FMI) vers des banques de développement, dont la Banque africaine de développement et la Banque inter-américaine de développement.
Reuters