« Le partenariat stratégique avec l'Azerbaïdjan va s'étendre » - Politologue italien (Exclusif)

  20 Mai 2022    Lu: 488
 « Le partenariat stratégique avec l

« Dans le cadre de la crise en Ukraine, l'Italie est aujourd'hui confrontée à la tâche de réduire sa dépendance au gaz russe. Ceci, à son tour, signifie l'élargissement du partenariat stratégique entre l'Azerbaïdjan et l'Italie. L'Italie doit maintenir des relations commerciales avec un État caucasien fort, stable et fiable comme l'Azerbaïdjan. »

C'est ce qu'a déclaré Daniel Pommier Vincelli, politologue italien et chercheur de l'Université de Rome « La Sapienza » dans un entretien accordé à l'AzVision. Il a noté qu'actuellement les relations azerbaïdjano-italiennes se développaient de plus en plus :

- Il est important de souligner la déclaration conjointe sur le renforcement du partenariat stratégique multiforme, qui couvre tous les domaines d'interaction entre les documents prioritaires. Les entreprises italiennes opèrent de plus en plus en Azerbaïdjan. Des milliers de jeunes Azerbaïdjanais préfèrent étudier dans les universités italiennes, qui attirent l'attention sur la qualité et l'abordabilité de l'éducation.

- Quels sont les plans de l'Italie concernant le gaz azerbaïdjanais, étant donné que les pays européens réduisent progressivement leur dépendance au gaz russe ?

- C'est un processus long et difficile. Il faudra 2 à 3 ans pour réduire la dépendance au gaz russe. L'Azerbaïdjan n'est pas le seul fournisseur - la stratégie de l'Italie vise aussie l'Algérie, l'Angola et d'autres pays. Cependant, l'Azerbaïdjan est l'un des fournisseurs de ressources énergétiques les plus stables et les plus fiables sur les marchés mondiaux. On ne parle pas seulement des deux gouvernements, mais aussi du TAP. Bien qu'elle appartienne en partie à des entreprises publiques telles que la SOCAR ou la SNAM, il s'agit d'une entité privée. Les États ne sont pas les seuls acteurs de la politique énergétique et de la politique étrangère, qui ont un sens plus large, les intérêts individuels doivent donc être pris en compte. Si tous les actionnaires de TAP sont d'accord, l'Italie et l'Azerbaïdjan peuvent tenter de doubler l'approvisionnement en gaz de la mer Caspienne.

- Le ministre italien de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré que le pays peut supprimer sa dépendance au gaz russe d'ici un an et demi. Quelles mesures concrètes l'Italie prend-elle dans cette direction ?

- L'Italie met en œuvre une stratégie multidimensionnelle de diversification des sources d'énergie : augmentation des achats de gaz auprès de divers fournisseurs, développement des énergies renouvelables, augmentation de la production locale, construction de gazogènes, etc. Parmi les nombreux gouvernements qui ont réussi ces dernières années, je pense que le cabinet du Premier ministre Draghi à haute expérience technique est celui qui répond le mieux à ce défi.

- Plus tôt, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a souligné que l'Italie ne fournirait pas d'assistance militaire à l'Ukraine, mais plus tard, il est devenu clair que le gouvernement Draghi préparait un nouveau programme d'aide militaire solide pour l'Ukraine. La liste complète est gardée secrète, mais on sait que le package comprend des obusiers FH70, des mortiers, des « Stinger », des mitrailleuses, des véhicules blindés « Lince », ainsi que des munitions. Pourquoi le gouvernement italien a-t-il changé d'avis ?

- Bien sûr, des discussions sont en cours en Italie sur la possibilité de fournir des armes et des systèmes de défense à l'Ukraine. Même les forces gouvernementales, telles que la Ligue Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles (la plus grande faction parlementaire), s'opposent à la fourniture de nouvelles armes et l'élargissement de l'OTAN. Cependant, je ne me souviens pas de la déclaration exacte du ministre des Affaires étrangères Di Maio selon laquelle l'Italie ne fournira pas d'assistance militaire à l'Ukraine.

Je dois admettre que je ne comprends pas bien la question de l'assistance militaire et je soutiens une solution diplomatique au conflit. Mais le gouvernement italien insiste sur l'aide militaire et le parlement italien a approuvé deux projets de loi pour soutenir l'Ukraine contre l'occupation russe.

Azvision.az


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