Kuleba a déclaré, dans des communiqués de presse, depuis la capitale Kiev, que les forces russes "peuvent attaquer l'Ukraine à tout moment, comme ce fut le cas en 2014, lorsque Moscou a annexé la Crimée, mais actuellement, elles ne seront pas en mesure de lancer une offensive globale", rapporte l'agence Interfax.
Le ministre ukrainien a estimé que la Russie "veut créer la panique dans la région" en rassemblant un grand nombre de troupes à la frontière avec l'Ukraine.
"Les forces russes massées le long des frontières de l'Ukraine sont très importantes et constituent une menace directe pour nous, mais ce nombre n'est pas suffisant pour une offensive à grande échelle", a-t-il ajouté.
Et d'affirmer : "on pourrait répéter 100 fois par jour qu'une invasion (russe) est imminente, mais cela ne change pas la situation sur le terrain".
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a fait savoir, dans la journée du mardi, qu'il n'y avait "aucune raison de croire que la Russie se prépare à une invasion imminente" de l’Ukraine, appelant la population à se calmer et à ne pas s'inquiéter.
S'exprimant devant le Parlement ukrainien, il a déclaré que les forces russes n'avaient pas formé ce qu'il a qualifié de "groupe de combattants" pour traverser la frontière.
Les relations entre Kiev et Moscou sont tendues depuis environ 8 ans, sur fond de l'annexion illégale par de la Crimée ukrainienne la Russie et de son soutien aux séparatistes pro-russes dans le "Donbass".
Plus récemment, des pays occidentaux ont accusé la Russie de mobiliser ses forces armées à proximité de la frontière ukrainienne. Washington a brandi la menace des sanctions contre la Russie si elle "lançait une offensive" contre l'Ukraine.
Pour sa part, la Russie a rejeté les accusations sur les mouvements de ses troupes à l'intérieur de son territoire, et a démenti l'existence d’intentions "agressives" qu’elle aurait envers l'Ukraine. (AA)