Alors qu'en France, la Haute autorité de Santé (HAS) a étendu l'utilisation des tests salivaires depuis février 2021, les tests par prélèvement nasopharyngé - qu'ils soient antigéniques ou PCR - restent largement privilégiés en France pour dépister le Covid-19 . Mais le New York Times a levé un lièvre vendredi : et si les prélèvements dans le nez étaient moins efficaces pour repérer Omicron? Un nombre croissant d'experts suggèrent que des prélèvements salivaires permettraient une détection plus précoce de ce variant et limiteraient le risque de faux négatifs.
Le quotidien américain s'appuie notamment sur les résultats d'une étude préliminaire publiée en début de semaine dans la revue médicale MedRxiv. Selon ces travaux, la fiabilité du type de prélèvement varierait selon le variant : avec Delta, le test par voie nasale est à 100% fiable contre 71% avec un test salivaire. A l'inverse, avec le variant Omicron, le test salivaire est fiable à 100% contre 86% avec un prélèvement naro-pharyngé.
Selon les auteurs de cette étude préliminaire - et dont les résultats doivent encore être confirmés et validés par leurs pairs -, cette différence suggère que le variant Omicron engendre une plus grosse concentration du virus dans la salive que dans les échantillons nasaux, ce qui améliore la fiabilité du diagnostique par prélèvement salivaire.
Quid de la France? Selon le ministère de la Santé, la question est à l'étude. "On sait qu'Omicron se réplique beaucoup dans la bouche et la gorge, on est en train d'instruire ce dossier, de générer des données pour comparer l'efficacité des deux méthodes."
AFP