C'est ce qui ressort de la déclaration faite par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a participé, par vidéoconférence, au Sommet extraordinaire des Leaders du G20 sur l'Afghanistan, mardi.

"Je conseille la création d'un groupe de travail sur l'Afghanistan au sein du G20, dont la Turquie souhaite assurer sa présidence", a affirmé le Président turc, réitérant le soutien de son pays à l'Afghanistan.

Il a mis en garde contre les conséquences migratoires de l'instabilité et des actes terroristes qui perdurent en Afghanistan.

Ainsi, Erdogan a rappelé que la Turquie, qui accueille déjà environ 5 millions de demandeurs d'asile, dont 3,6 millions de Syriens, ne pourra pas se charger de ce nouveau fardeau.

"La pression migratoire que subira la Turquie à ses frontières sud et est, affectera inévitablement les pays de l'Europe, a-t-il insisté. Je considère qu'il est indispensable pour le G20 de se focaliser sur l'aspect migratoire et le déplacement forcé, en tenant compte de leurs impacts sur l'économie mondiale."

Erdogan a fait remarquer que le gouvernement taliban en Afghanistan n'a pas pu encore donner les résultats espérés.

Dans ce contexte, il a appelé à garder ouvertes les voies de dialogue pour orienter les Taliban vers un gouvernement plus englobant.

"Assurer la sécurité et la stabilité en Afghanistan est important autant à l'échelle régionale qu'à l'échelle internationale, a-t-il déclaré. La communauté internationale ne peut pas se permettre d'abandonner le peuple afghan et de lui tourner le dos."

Le Président a appelé à faire preuve de solidarité avec le peuple afghan face à la crise humanitaire qui s'empire.

"Le Croissant-Rouge turc (Kizilay) a fourni une aide alimentaire de 33 tonnes, a-t-il conclu. Nous travaillons actuellement sur un programme d'aide humanitaire supplémentaire."

AA

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