Les dirigeants mondiaux reviennent cette semaine au siège des Nations unies, à New York, pour une Assemblée générale dont les préoccupations premières seront la lutte contre le changement climatique et contre la pandémie de coronavirus, laquelle avait contraint l'an dernier le rendez-vous onusien à être virtuel.
Alors que la crise sanitaire fait toujours rage et la question de la répartition des vaccins dans le monde toujours débat, environ un tiers des 193 pays membres de l'Onu ont prévu de transmettre une nouvelle fois leurs déclarations en vidéo.
Les chefs d'Etat et de gouvernement et les ministres des Affaires étrangères des autres pays membres ont eux prévu de se rendre à New York, en dépit des efforts des Etats-Unis pour les en dissuader du fait des craintes que l'événement favorise la propagation du coronavirus.
Joe Biden a prévu de s'adresser en personne devant l'Assemblée, pour ce qui constituera sa première visite aux Nations unies depuis son arrivée à la présidence américaine en janvier dernier.
Mais, symbole des inquiétudes sanitaires de Washington, le locataire de la Maison blanche séjournera 24 heures à peine à New York. Il doit y rencontrer ce lundi le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, avant de prononcer son discours mardi.
L'Onu a mis en place un code sanitaire basé sur l'honneur, selon lequel toute personne prenant part physiquement à l'Assemblée se déclare de fait vaccinée contre le COVID-19, sans qu'un justificatif ne soit requis.
Ce système va afficher d'emblée ses limites puisque le premier orateur attendu, le président brésilien Jair Bolsonaro, est un "anti-vax" ayant déclaré la semaine dernière qu'il n'a pas besoin de recevoir le vaccin puisqu'il a déjà contracté le COVID-19, et se dit donc immunisé.
Une camionnette mise à disposition par la ville de New York devant le siège des Nations unies cette semaine permettra à ceux qui le souhaitent d'effectuer gratuitement un test de dépistage et de recevoir le vaccin de Johnson & Johnson.
L'ambassadrice américaine à l'Onu, Linda Thomas-Greenfield, a fait savoir que Joe Biden comptait s'exprimer sur les principales priorités de Washington: "Mettre fin à la pandémie de COVID-19, combattre le changement climatique (...) et défendre les droits de l'homme, la démocratie, et l'ordre mondial basé sur le droit".
Du fait de la pandémie, les délégations présentes à l'Onu sont limitées en nombres et la plupart des événements organisés en marge de l'Assemblée générale seront virtuels ou dans un format hybride.
Il est attendu que les ministres des Affaires étrangères discutent notamment de l'Afghanistan et de l'Iran.
Par ailleurs, Antonio Guterres et le Premier ministre britannique Boris Johnson se rencontrent ce lundi avec l'objectif d'éviter l'échec de la conférence sur le climat prévue le 31 octobre à Glasgow en Ecosse.
"Nous sommes au bord du gouffre", a dit la semaine dernière Antonio Guterres à Reuters, alors que des scientifiques préviennent que le réchauffement climatique pourrait devenir hors de contrôle.
Avec Reuters
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