Selon le président de l'AG de l'ONU, qualifier un fait de "génocide" nécessite la décision d'un tribunal international

  06 Mai 2021    Lu: 1473
Selon le président de l

Volkan Bozkir a réaffirmé la position des Nations Unies sur la qualification ou non des événements de "génocide" est conforme à ce qui est énoncé dans la convention des Nations Unies susmentionnée

"Qualifier un fait de "génocide" nécessite une décision judiciaire à ce sujet par un tribunal international", a ainsi déclaré le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir.

C'est ce qui est ressorti d'un discours prononcé, mercredi, lors d'une séance de l'Assemblée générale des Nations Unies, consacrée à la paix et la diplomatie, durant laquelle il a évoqué les tentatives de l'Arménie de soulever des allégations de "génocide arménien", à l'heure actuelle.

Bozkir a ajouté que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPRCG) comprend clairement tous les détails liés à la définition du 'génocide' et les conditions adéquates pour considérer un tel acte de 'génocide'.

Il a souligné que pour considérer un incident de 'génocide', il faudrait bel et bien l'approbation d'un organe judiciaire autorisé, indiquant que cela nécessite l'intervention d'une décision judiciaire d'un tribunal international.

Bozkir a réaffirmé la position des Nations Unies sur la qualification ou non des événements de "génocide" est conforme à ce qui est énoncé dans la convention des Nations Unies susmentionnée.

Le 24 avril, le président américain Joe Biden a qualifié les événements de 1915 contre les Arméniens de "génocide", rompant ainsi avec la longue tradition des présidents américains de s'abstenir d'utiliser ce terme.

En réponse à cette décision, le ministère turc des Affaires étrangères a affirmé que Biden n'a pas le droit légal de juger des questions historiques, et ses déclarations sur le prétendu "génocide" des Arméniens "n'ont aucune valeur".

La Turquie affirme que ces événements ne peuvent être qualifiés de 'génocide', et les considère plutôt comme une 'tragédie' pour les deux parties.

Ankara appelle à traiter cette question loin de tout conflit politique et à résoudre le problème dans la perspective d’une politique de la "juste mémoire", ce qui signifie l’abandon de toute perception unilatérale de l’histoire. Et qu'il est important pour chaque partie de faire preuve de compréhension de ce que l’autre a vécu, tout en respectant mutuellement "la mémoire" de chacune des deux parties.

Agence Anadolu


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