Covid-19: l'UE serait en capacité de vacciner jusqu'à 90% de sa population mi-juillet, selon Thierry Breton

  16 Avril 2021    Lu: 911
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Grâce à ces accélérations, l'Union compte remplir ses engagements : «l'objectif est de livrer à l'ensemble des États membres de quoi vacciner au moins 70% de la population adulte, et ce avec double dose, d'ici mi-juillet»

Critiquée pour sa gestion de la crise sanitaire, l'Union européenne tente de remonter la pente. Et assure que la campagne vaccinale va continuer son accélération au fil des semaines. Invité d'Europe 1, le commissaire européen Thierry Breton a rappelé que Bruxelles avait négocié 50 millions de doses supplémentaires avec Pfizer-BioNTech au second trimestre. «Les vaccins sont déjà fabriqués et sont prêts à être mis dans de petits flacons» : ils seront donc livrés avec certitude en avril, mai et juin. La France devrait recevoir 7 millions de doses sur les 50 millions.

Grâce à ces accélérations, l'Union compte remplir ses engagements : «l'objectif est de livrer à l'ensemble des États membres de quoi vacciner au moins 70% de la population adulte, et ce avec double dose, d'ici mi-juillet», a noté le commissaire, précisant que cet objectif «sera tenu». Les livraisons devraient permettre à l'Union d'avoir une capacité «qui va dépasser 90%», mais réduite à «au moins» 70% par prudence et pour admettre une marge d'erreur. «Nous serons, oui, en capacité de fournir aux États membres la possibilité de vacciner, double dose, 70% de la population adulte», a martelé le commissaire.

Défendant la politique menée à Bruxelles, Thierry Breton a également déclaré que l'Europe avait fourni «l'intégralité des doses pour Israël», et que le Royaume-Uni, «en retard», dépendait, pour avoir ses doses, «à plus de 70% du travail des femmes et des hommes européens pour livrer la seconde dose». «Nous sommes le seul continent à fournir des vaccins pour nous et pour les autres», a constaté le commissaire.

Reconnaissant un «démarrage lent entre le moment où on commande les vaccins et le moment où on les fabrique», le commissaire a affirmé que Bruxelles n'avait «pas mégoté sur les prix» en négociant avec les laboratoires. «On est en permanence en contact avec les usines, on suit l'approvisionnement, il y a 400 à 500 composants».

La région Sud n'aura «pas besoin» des doses de Spoutnik-V
L'ancien ministre a semblé peu convaincu par l'efficacité des vaccins chinois : «au Chili, on se rend compte aujourd'hui que l'efficacité [...] fait qu'on doit reconfiner», a-t-il lâché. De même, Thierry Breton est resté prudent sur le vaccin russe Spoutnik-V, pour lequel le président de la région Sud, Renaud Muselier, a placé une commande de 500.000 doses. «J'ai beaucoup de respect pour les scientifiques russes, je n'ai aucun doute que ce vaccin fonctionne [...] mais derrière il va falloir le fabriquer», ce qui prendra du temps : «on n'aura rien avant la fin de l'année», en comptant «plusieurs mois» pour mettre en place l'usine pour créer les doses et «85 à 100 jours» pour les fabriquer derrière.

Le commissaire européen s'est étonné du fait que la commande de Renaud Muselier a été passée auprès de l'ambassadeur russe, selon les dires de l'élu : «un ambassadeur, c'est fait pour faire de la diplomatie, c'est peut-être de la diplomatie vaccinale», a-t-il interrogé. Et, selon Thierry Breton, les doses russes ne seront pas nécessaires : à elles seules, les 7 millions de doses supplémentaires de Pfizer-BioNTech qui arriveront au second trimestre en France représenteront «534.000 doses» pour la région Sud, soit plus que la commande entière de Muselier. «Il a déjà ses doses, et celles-là, elles arrivent. Un tien vaut mieux que deux tu l'auras», a commenté l'ancien ministre, concluant que la région n'aura «pas besoin» des doses russes.

Avec Le Figaro


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