En Iran, le secteur technologique fleurit à l'ombre des sanctions

  25 Juillet 2017    Lu: 809
En Iran, le secteur technologique fleurit à l'ombre des sanctions
Leurs noms sont peu connus mais les services qu'ils proposent immédiatement reconnaissables: Snapp est la version iranienne d'Uber, Digikala est son Amazon et Pintapin son Booking.com.

En éloignant la Silicon Valley de l'un des marchés émergents les plus prometteurs au monde, laissant ainsi le champ libre aux start-up locales pour recréer ses produits, les sanctions économiques américaines ont profité au secteur des technologies en Iran.

Mais "il ne s'agit pas d'un copier-coller" d'un modèle commercial étranger en Iran, affirme Amirali Mohajer, directeur général de Pintapin à seulement 32 ans.

"Il faut une expertise locale de A à Z, avec probablement un modèle commercial entièrement différent pour qu'il puisse être rentable", estime-t-il.

Son bureau côtoie ceux de plusieurs autres start-up dans les locaux du Iran Internet Group (IIG), un havre pour la communauté hipster de Téhéran où des jeunes d'une vingtaine d'années, aux jeans moulants et aux voiles lâches, sirotent des expressos dans des bureaux vitrés.

L'équipe de Pintapin n'est pas seulement en train de monter son site web, elle révolutionne entièrement l'industrie hôtelière d'Iran.

"Jusqu'à très récemment, beaucoup de voyages étaient organisés par téléphone ou par fax, des modes de fonctionnement qui appartiennent au siècle dernier", soutient M. Mohajer.

Son équipe passe la moitié de son temps à tenter de convaincre les hôtels d'abandonner les réservations papier et de commencer à automatiser le travail.

Amirali Mohajer, qui a vécu 16 ans à l'étranger, explique être revenu en Iran parce qu'il a senti que les nouvelles technologies pouvaient y avoir un "réel impact".

"Nous sommes convaincus que notre travail permettra (...) de reconstruire une identité iranienne qui a été malheureusement malmenée à cause de problèmes politiques", dit-il.

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