L'ONU est extrêmement inquiète pour la sécurité de plus de 400 000 personnes à Raqqa, en Syrie, a déclaré lundi un porte-parole de l'ONU.

"Au cours des dernières semaines, les civils ont été exposés à des frappes aériennes et à des combats quotidiens, qui ont fait grimper en flèche le nombre des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que les dégâts causés aux infrastructures civiles comme les hôpitaux, les écoles, les marchés et le réseau de distribution de l'eau", a précisé lors de sa conférence de presse quotidienne Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Hier, des frappes lancées sur Ataqaba auraient tué huit personnes, dont cinq enfants, et endommagé deux écoles. Le 22 avril, des dizaines de personnes auraient été tuées ou blessées dans des frappes aériennes ayant touché un camp de déplacés près du village d'Albardah, à 20 km à l'ouest de Raqqa", a annoncé M. Dujarric.

Quelque 39 000 nouveaux déplacés ont fui vers le camp de fortune de Jib Al-Shaair, dans le gouvernorat d'Ar-Raqqa, où quatre personnes sur cinq dorment à ciel ouvert, sans aucun abri adéquat, a-t-il ajouté.

L'ONU a également reçu des rapports faisant état de la mort de plusieurs enfants par manque de soins médicaux dans les camps de Jib Al-Shaair et d'Al-Karma, et d'un grand nombre de blessés graves et d'enfants malades ayant un besoin urgent d'aide médicale, a précisé le porte-parole.

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