La plupart des Nord-Coréens fuyant leur pays le font en traversant la frontière avec la Chine, avant de gagner un pays tiers, souvent en Asie du Sud-Est, où ils demandent l'asile auprès de la Corée du Sud.
La Chine considère souvent ces réfugiés comme des "migrants économiques" qu'elle peut renvoyer au Nord en vertu d'un accord bilatéral signé en 1986.
"Nous avons énormément de témoignages de survivants prouvant que l'administration de Kim Jong-Un a pour habitude de persécuter ceux qui sont renvoyés de force en Corée du Nord", a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de Human Rights Watch (HRW) en Asie. Le groupe qui suscite l'inquiétude de HRW compte au moins quatre femmes. Il a été arrêté mi-mars lors d'un contrôle d'identité de routine à Shenyang, dans le nord-est de la Chine.
Sur la foi de sources qu'elle présente comme étant généralement fiables, l'organisation avance que les huit sont toujours détenus en Chine mais elle redoute qu'ils ne soient rapidement renvoyés en Corée du Nord, car "la plupart des expulsions interviennent deux mois après les arrestations".
"Si ce groupe est renvoyé de force en Corée du Nord, leurs vies et leur sécurité seront en jeu", a dit M. Robertson.
Plus de 40 Nord-Coréens, dont des femmes enceintes et des enfants, ont été arrêtés en Chine ces neuf derniers mois, selon HRW, dont au moins neuf qui ont été renvoyés en Corée du Nord.
Depuis la fin de la Guerre de Corée en 1953, plus de 30.000 Nord-Coréens ont fui leur pays, en majorité après la très grave famine des années 1990.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a vraisemblablement renforcé la surveillance des frontières depuis son arrivée au pouvoir fin 2011.
Le nombre de réfugiés du Nord arrivés en Corée du Sud a plongé de près de 50% l'année dernière à 1.417.
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