Il y a 60 ans, l'Allemagne, la France, l'Italie et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) s'engageaient à «établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens».
Dans une déclaration solennelle, les 27 vont affirmer samedi que leur «union est une et indivisible», en réponse explicite au Brexit, selon le projet de document final obtenu par l'AFP. «L'Europe est notre avenir commun», conclut la déclaration solennelle.
Félicitations de Trump
C'est pourtant une Europe en pleine tempête qui célèbre son 60e anniversaire face aux vents de la discorde, du doute et de la défiance populaire.
Elle «risque de mourir» si elle ne retrouve pas les idéaux des pères fondateurs, comme «la solidarité», a plaidé vendredi soir le pape François en recevant les dirigeants européens au Vatican. «L'Europe retrouve l'espérance dans la solidarité, qui est aussi le plus efficace antidote contre les populismes modernes», a souligné le pape argentin, en évoquant les migrants et les jeunes.
Même l'administration du président américain Donald Trump, incarnation d'un populisme triomphant et chaud partisan du Brexit, a «félicité» l'UE, à l'occasion de ses 60 ans, soulignant un engagement commun à promouvoir «la liberté, la démocratie et l'Etat de droit».
Brexit, mais aussi vagues migratoires, marasme économique, attentats djihadistes et repli identitaire: conçue à six pour reconstruire l'Europe après la seconde guerre mondiale, l'UE à 27 traverse la pire crise de son histoire. «Rome doit marquer le début d'un nouveau chapitre» pour une «Europe unie à 27», a affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
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