Mehman Husseynov, sous quel prétexte l’occident le défend ? - ANALYSE

  03 Mars 2017    Lu: 1989
Mehman Husseynov, sous quel prétexte l’occident le défend ? - ANALYSE
Si nous parlons de façon très franchement, on peut dire qu'il n'y avait pas besoin d'une étude pour arrêter Mehman Husseynov en vertu de l'article 147.2 - toute personne ayant des relations avec les médias peut parler pendant des heures au sujet des calomnies qu’il diffuse.
Il n’est pas tout, Mehman insultait sévèrement tous ceux qui s’opposent à ses postes. Par conséquent, l'article 148 peut être ajouté très facilement à l’affaire. Apparemment, la cour agit de manière humaine contre le "blogueur".

Qui est "blogueur"? Toute personne ayant quelques milliers d'adeptes actifs sur les réseaux sociaux peut être considéré comme un blogueur. Les sociologues disent que chaque personne partage des informations avec au moins 4 personnes. Donc, si la poste d’une personne est vue par 5.000 personnes, cela signifie l'accès à plus de 20.000 personnes. C’est un chiffre assez important et exige les utilisateurs de réseaux sociaux d’être responsable. D’être "blogueur" n'assure jamais cette responsabilité.

Blogging – n’est pas à l'abri; le nom du "blogueur" ou du "journaliste" ne donne le droit de l'immunité à quelqu'un. Ils doivent suivre les lois de l'État comme tout le monde, sinon on sera traduit en justice. Le problème se pose lorsque ce sujet est en train de devenir un instrument de spéculation politique.

Le journaliste et le blogueur – un citoyen avant tout. Ils disputent aussi avec quelqu'un, l’insultent, commet le hooliganisme, diffuse la calomnie, et donc, on peut être puni justement. Mais cette fois, les diverses organisations internationales ayant les intérêts politiques disent que « le journaliste / le blogueur a été arrêté dans ce pays, il n’y a pas de la liberté d'expression là-bas... ». Alors quoi faire ? Le blogueur fait la tyrannie, insulte et calomnie les personnes, mais personne ne pouvait le toucher pour que les Reporters sans frontières attendant une occasion ?

Regardons le monde pour comprendre la situation. Selon le rapport “Mapping Media Freedom”, en 2016, 1387 faits de la pression et les restrictions sur les journalistes ont été enregistrés dans le monde. Neuf journalistes ont été tués et 347 ont été arrêtés. Le point principal est que la plupart de ces événements ne possèdent pas un caractère politique.

Après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump 6 journalistes ont été arrêtés aux États-Unis pour participer à des actions de protestation illégales: Aron Djantu, Jack Keller, Shay Horse, Evan Engel, Alexander Rubenstein et Matthew Hopard. Les journalistes ont nié toutes les accusations et affirmé qu'ils voulaient simplement mettre en évidence les manifestations. Des militants locaux des droits humains ont également déclaré que les journalistes sont arrivés à l'endroit où l'action a eu lieu seulement pour faire son travail. Mais pour une raison quelconque, nous n'avons pas vu que, dans les États-Unis on a lancé une campagne intitulée “Les Etats-Unis ont violé la liberté d'expression...”

L'an dernier, la voiture du blogueur Martin Koch, qui avait écrit sur les affaires criminelles aux Pays-Bas a été abattu. Ce crime a attribué à la mafia locale et n'a pas été politisé. En Suède, trois journalistes ont été tués alors qu'ils faisaient leurs travaux. Des journalistes en Serbie et en Croatie ont été tués aussi.

En France, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait lancé une enquête criminelle contre le fameux journal Le Monde. On a prétendu que Le Monde avait divulgué des informations confidentielles sur les opérations menées par les forces spéciales françaises en Libye.

La célèbre journaliste, Florence Hartmann, a été arrêtée pour avoir publié des documents secrets sur le génocide de Srebrenica. Là encore, la situation n'était pas politisée.

En Turquie, l'année dernière, 225 journalistes liés au FETO ont été détenus et 125 d'entre eux ont été arrêtés.

Le journaliste d'investigation monténégrin Jovo Martinović a été accusé d'avoir aidé et d'appartenir à une bande spécialisée dans le trafic de drogue.

L'année dernière, 18 affaires pénales ont été déposées contre des journalistes en Italie. Le Président de “Prisa Groupe” Juan Luis Cebrián a poursuivi en justice le journal en ligne “El Confidencial” pour diffamation en Espagne. Le groupe Prisa a exigé 8.2 euros. Le site a affirmé que le nom de Cebrián était cités dans les Panama Papers. Cependant, quand il s'agit de Mehman Huseynov, la diffamation se change en quelque chose de différent.

Au total, 51 journalistes ont été arrêtés sur 41 pays européens en 2016. Cependant, avez-vous jamais rencontré un Etat ou une ONG occidentale qui fasse une agitation sur l'oppression de la liberté d'expression en Europe? Bien sûr que non, parce qu'il est considéré en Europe comme une règle de droit, mais en Azerbaïdjan comme violation de la loi.

Franchement, je ne suis pas favorable à l'arrestation de Mehman Husseynov, parce que d'une part, ce garçon farceur sera transformé en héros, d'autre part «la détention» du blogueur Mehman la réputation de l'Azerbaïdjan en prend un coup. Il est comme des déchets radioactifs: si ils ne sont pas enterrés, ils émettront un rayonnement.

Vusal Mammadov, analyste et rédacteur en chef d'AzVision.az

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