Les footballeurs ont plus de risques de démence

  15 Février 2017    Lu: 1163
Les footballeurs ont plus de risques de démence
Une étude montre un lien potentiel entre la pratique du foot et une maladie du cerveau pouvant mener à la démence.
Les footballeurs professionnels ont plus de chances de contracter une maladie du cerveau pouvant provoquer une démence, démontre une étude réalisée au Royaume-Uni et rendue publique mercredi dans la revue médicale Acta Neuropathologica.

Sur les six autopsies effectuées pour les besoins de l`étude, quatre ont révélé des signes d`encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une affection cérébrale observée chez d`anciens footballeurs américains et d`anciens boxeurs ayant reçu de nombreux coups à la tête pendant leurs carrières.

L`étude a été faite sur quatorze anciens footballeurs (dont treize professionnels) atteints de démence et hospitalisés à Swansea (Pays de Galles) entre 1980 à 2010.

«Nos résultats montrent un lien potentiel entre la pratique du football et l`ETC», a expliqué à l`AFP le principal auteur de l`étude, le Dr Helen Ling, de l`Institut de neurologie de l`University College London (UCL).

«Il y a un besoin urgent d`identifier ces risques», a-t-elle insisté. «Une étude de grande échelle est indispensable et la coopération des organisations professionnelles, de la Fédération anglaise et de la Fifa sera nécessaire.»

Lien avec Alzheimer?

D`après l`étude, les anciens joueurs, dont les autopsies ont démontré qu`ils étaient atteints d`ETC, avaient aussi la maladie d`Alzheimer. Mais selon le Dr Ling, le lien entre les deux affections reste flou. «Il est probable que ce soit une combinaison de ces deux maladies qui a provoqué la démence chez ces anciens footballeurs», a-t-elle toutefois estimé.

L`étude ne montre pas si les dommages infligés au cerveau sont la conséquence de têtes, de collisions entre joueurs ou sont liés à d`autres facteurs.

Contrairement aux boxeurs ou aux footballeurs américains, les footballeurs sont rarement victimes de coups très violents à la tête avec perte de connaissance, les dommages seraient plutôt causés par ce que les chercheurs ont qualifié «d`impacts répétitifs non commotionnels».

L`étude précise que les risques pour les footballeurs du dimanche d`avoir une affection cérébrale sont «extrêmement faibles».

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