En 2015, le territoire contrôlé par les djihadistes avait déjà fondu de 14%, passant de 90`800 km2 à 78`000 km2. L`EI «a souffert de pertes territoriales sans précédent en 2016, notamment des zones cruciales pour le projet de gouvernance du groupe», souligne Columb Strack, un analyste d`IHS, cité dans l`étude.
«Et cela, a-t-il souligné, malgré la reconquête en décembre de Palmyre», la ville syrienne antique inscrite par l`Unesco au patrimoine mondial de l`humanité, reprise par les djihadistes après une contre-attaque éclair. Comme le souligne IHS, l`EI n`en a pas moins connu en 2016 une série d`échecs militaires, perdant en Syrie les villes de Dabiq ou Minbej, et en Irak celles de Ramadi ou Falloujah.
Dissensions internes
Selon IHS, les pertes territoriales enregistrées par l`EI ont entraîné des dissensions en interne sur la manière d`y répondre, qui menacent la «cohésion» du groupe. «Cela fait peser sur le groupe Etat islamique le risque de défections vers des groupes djihadistes rivaux en Syrie, ou même d`un possible éclatement interne» de l`EI, estime un autre expert d`IHS, Ludovico Carlino.
Alors que des responsables militaires ont annoncé mercredi la libération de la partie est de Mossoul, IHS estime que la ville irakienne pourrait être complètement reprise «avant la seconde moitié de l`année».
La reconquête de Raqa, en Syrie, pourrait s`avérer plus problématique, avance également IHS en soulignant que la ville constitue «le coeur de l`Etat islamique». IHS estime qu`il faudra probablement pour en chasser les djihadistes en 2017 «une vaste intervention au sol» menée par un acteur extérieur comme les Etats-Unis, la Turquie ou la Russie, et celle des forces du président Bachar el-Assad.
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